JO 2024 : de l'entrepreunariat à la sécurité événementielle

Richard L. est devenu agent de sécurité lors des JO Paris 2024 après un parcours entrepreneurial marqué tout au long de sa carrière. Il nous raconte comment.

Mon parcours d’entrepreneur commence dès l’obtention de mon diplôme en techniques du spectacle dans une école parisienne, avec une spécialisation en éclairage. Etant HPI (Haut Potentiel Intellectuel), ma soif d’apprentissage n’a pas de limites. Une fois un certain niveau de connaissance atteint, je ressens le besoin d’explorer de nouvelles aventures. Cette quête de liberté dans mes choix m’a conduit à créer ma propre entreprise dans l’événementiel. Pendant 14 ans, je développe cette passion, mais la crise des subprimes en 2008 commence à affecter le secteur. Le secteur du spectacle vivant s’essoufflant, je décide de vendre mon entreprise pour tenter une nouvelle aventure en tant qu’agent commercial. C’est à ce moment que ma femme et moi lançons un food truck 100% maison, le premier en Saône-et-Loire. Bien que ce projet dure 10 ans, la crise de la COVID-19 nous contraint à fermer notre entreprise.

L’appel des JO 2024

En quête d’une nouvelle expérience, un ami m’envoie en février 2024 un post Facebook annonçant une réunion d’information à l’agence France Travail de Mâcon sur des besoins en sécurité privée à l’occasion des JO. L’envergure de cet événement médiatisé, en France de surcroît, m’interpelle, cela sonne comme un rêve d’enfant. Je me rends à la réunion par curiosité, sans savoir si le métier en lui-même va me plaire. L’ambiance de la réunion, le public et l’engouement pour cette formation me convainquent rapidement. Je décide de m’engager dans cette voie avec un désir d’empathie et d’entraide. La perspective d’apporter ma contribution à un tel événement est aussi une occasion à ne pas manquer.

Les étapes de la formation

Après ce rendez-vous avec France Travail et le centre de formation Activ’ Prévention, j’entame le processus d’inscription. L’attente de l’autorisation préalable du CNAPS (Conseil National des Activités Privées de Sécurité) est stressante, notamment en raison du nombre élevé de candidatures liées aux JO. Après quelques mois, la formation est validée pour débuter le 19 juin. En parallèle, je contacte plusieurs sociétés de sécurité pour des opportunités. Le timing n’est pas idéal, car je n’ai pas encore ma carte professionnelle, il faut attendre la fin de formation et la délivrance de celle-ci par le CNAPS, mais je persiste. La formation, d’une durée de trois semaines et demie, est intense et enrichissante. Au final, nous sommes cinq à l’achever avec succès.

Une expérience humaine et professionnelle

Par manque d’hébergement, je ne peux exercer qu’une seule journée durant les JO, mais j’ai la chance de participer aux jeux paralympiques du 28 août au 7 septembre, en rejoignant deux camarades de formation. Mon rôle consiste à surveiller les tribunes, qui peuvent accueillir 1200 personnes, et à assurer la sécurité du public. Cette expérience est extrêmement enrichissante sur le plan humain, me permettant de découvrir l’importance d’un dispositif de sécurité aussi important et bien pensé.

En route vers demain

Cette formation me permet non seulement de réaliser mon rêve de participer aux JO, mais elle m’ouvre également les yeux sur l’envergure de l’organisation nécessaire pour un événement mondial. Je suis impressionné par le degré de préparation et de précision requis. Pour l’avenir, avec un de mes collègues, nous décidons de poursuivre notre formation en SSIAP1 chez Activ’ Prévention, afin de compléter nos compétences en sécurité événementielle. Ce parcours témoigne de ma détermination à continuer d’évoluer, d’apprendre et de contribuer à des projets d’envergure.

Les JO, un rêve d'enfant !