« Les métiers de demain existent déjà ! »

Selon la Fondation Jean Jaurès, seulement 24 % des Français accorderaient de l’importance au travail de nos jours, contre 60 % en 1990. Pourquoi, selon vous ?

La promesse du 20e siècle, « travailler plus pour gagner plus » - et dépenser plus - ne fait plus rêver. Aujourd’hui, les jeunes – et les moins jeunes - veulent trouver du sens à leur travail. Ils veulent travailler moins pour vivre plus. Avec ce livre, je démontre que le travail n’est pas qu’un lieu de frustrations mais qu’il peut bien être un lieu d’épanouissement et d’enrichissement. 

Un métier qui a du sens, qu’est-ce que c’est ?

Tous les métiers qui ont du sens donnent le sentiment de contribuer à une cause qui nous dépasse, ils portent une notion de décentrement, d’altruisme, et invitent à penser au-delà de son intérêt personnel. Un métier qui a du sens, c’est un métier qui permet de donner de la place à sa vibration profonde, unique, qui va la reconnaître, la valoriser, la célébrer et même l’encourager. 

Parmi les métiers de demain que vous évoquez dans votre ouvrage, quel est celui qui vous paraît le plus prometteur ?

Ce livre s’inspire de ma série de podcasts, « 2030 Glorieuses » qui entre dans sa 4e saison et qui m’a permis de découvrir près d’une centaine de métiers, plus géniaux les uns que les autres. J’aime tous les métiers qui conjuguent écologie et solidarité, comme celui porté par Solène Mahé, à Nantes, une « horticultrice du social » qui collecte des plantes invendues sur le point d’être jetées et les revalorise avec des personnes éloignées de l’emploi qui vivent dans des grandes situations de précarité. Certains prétendent que 85 % des métiers de demain n’existent pas. C’est faux ! Au contraire, les métiers de demain existent déjà, il faut parfois les adapter, les remettre au goût du jour, leur redonner du lustre, mais ils existent.

*« Mon métier aura du sens », de Julien Vidal, éditions Vuibert