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L’alternance, une priorité RH d’ENGIE
ENGIE compte avoir 10% d’alternants dans ses effectifs français en 2021. Forte ambition d’insertion des jeunes, valorisation de cette méthode de formation et d’intégration à l’entreprise, prise en compte de la richesse des profils… Les raisons de cette politique RH.
Publié le 22/10/2020
Pour Fiona Fouhal, technicienne de maintenance de 22 ans, cela ne faisait aucun doute : « Les études que j'avais suivies étaient trop théoriques à mon goût. Je cherchais une formation plus technique. J'ai intégré l'Afpa* de Metz pour suivre un certificat de Qualification Professionnelle d'agent de maintenance en chauffage en alternance chez ENGIE Home Services. Au bout de quelques semaines, j'étais déjà autonome, organisant mes journées et réalisant les entretiens de chaudière toute seule. » Des Fiona Fouhal, il y en a des milliers et ENGIE l’a bien compris.
Objectif 10 %
Le taux légal d’alternants en France est fixé à 5% pour les entreprises de plus de 250 salariés. L’énergéticien en compte 7% parmi ses 77 000 employés en France, soit plus de 5 000 collaborateurs. Ils sont répartis sur 200 métiers et suivent des formations du BEP/CAP au BAC +5. Le groupe ambitionne les 10% d’ici à fin 2021. Pourquoi cette priorité ?
Les raisons sont nombreuses, mais la première qu’ENGIE avance est « l’ investissement de long terme », avec l’objectif affiché de recruter en CDI la moitié des jeunes alternants à l’issue de leur formation. L’autre raison avancée par ENGIE : « un monde qui évolue rapidement et l’émergence de nouveaux métiers », nécessitant « un besoin de formation et d’acquisition de nouvelles compétences ». Si toutes les entités de l’entreprise sont concernées, « 2/3 des recrutements se feront dans des métiers techniques, clés pour le Groupe ».
Bénéfices mutuels
Pour ENGIE, l’alternance est la voie royale pour optimiser les compétences des jeunes, leur appétence pour se former et devenir opérationnel rapidement, ainsi que leur vision générationnelle sur le monde. Plus qu’un apprentissage, c’est une immersion dans la vie du groupe et dans sa culture qui est proposée, avec un échange professionnel et humain entre apprenti et tuteur. Ce dernier se sent également valorisé en assurant la montée en compétence du jeune, en facilitant son intégration et en transmettant son savoir-faire et son expérience.
Nicolas Colabella, chargé d’affaires chez ENGIE Solutions à Dijon, a commencé comme apprenti à 14 ans chez ENGIE Cofely. « J'étais le petit jeune d'une équipe de techniciens plutôt seniors au Creusot. Ils m'ont pris sous leur aile et m'ont encouragé à poursuivre mes études. Je me suis lancé dans un BTS Maintenance des systèmes et ENGIE Cofely m'a proposé d'intégrer l'équipe travaux de Dijon. Cette année, j'ai décroché ma licence et je viens d'être embauché comme technicien d'études. »
L’apprentissage a permis à Nicolas de « grandir plus vite et de gravir les échelons rapidement », tout en lui donnant l’opportunité d’occuper différents postes nécessaires à la connaissance du secteur : « Le fait d'avoir été plombier-chauffagiste me donne la capacité́ de bien comprendre le terrain. »
Esprit de communauté
ENGIE, qui revendique une culture d’entreprise forte, met en œuvre des outils pour que les alternants la comprennent et y adhèrent à leur rythme. L’énergéticien considère que son objectif de « réussir la transition énergétique bas carbone passe par le recrutement de jeunes motivés et engagés », et cela commence dès l’apprentissage. Un positionnement qui recoupe la recherche de sens plébiscité par les nouvelles générations dans le monde professionnel.
Concrètement, ENGIE met à disposition de ses alternants un réseau social interne dédié. Ils peuvent également échanger sur des groupes Yammer - le « Facebook des entreprises » - par exemple sur les bonnes pratiques. Pour renforcer leur sentiment d’appartenance, ils sont invités à rejoindre d’autres communautés actives du Groupe, comme le réseau des jeunes d’ENGIE ou encore « J’agis pour ma planète », destiné à rendre concrète la transition bas carbone dans le quotidien des salariés. In fine, cela vise aussi à faciliter leur intégration et à créer leur premier réseau professionnel.
Inclusion et soutien à l’insertion
Pour ENGIE, l’alternance doit aussi servir ces deux actions clés de l’entreprise, et cela prend encore plus de sens avec des jeunes qui entament leur vie professionnelle. L’énergéticien fait en sorte « d’attirer des profils de tous horizons, avec la conviction que la diversité est source de richesse et d’innovation ».
Cela se traduit par l’engagement d’ENGIE dans le PaQte**, programme à travers lequel le groupe s’engage à promouvoir l’apprentissage et à recruter des alternants issus de quartiers prioritaires ou de zones rurales. Parmi les critères retenus, ENGIE retient notamment l’envie des jeunes et leur motivation, au-delà des connaissances techniques ou de la formation antérieure. Là encore, la dimension opérationnelle offerte par l’apprentissage sur un temps long est séduisante car plus accessible, en particulier à des jeunes éloignés de la formation et de l’emploi.
Au souci d’insertion s’ajoute le soutien à l’inclusion : des jeunes femmes d’abord, encouragées notamment à s’engager dans les parcours et métiers techniques et scientifiques ; et enfin aux personnes en situation de handicap, pour lesquelles ENGIE vise 3% de postes d’alternance dans ses effectifs France d’ici à fin 2021.
Formation tremplin
Au cœur de l’alternance se trouve la formation. ENGIE souhaite s’engager plus loin dans cette voie en lançant, le 2 novembre 2020, son « Académie des métiers de la transition énergétique et climatique ». Cette première offre diplômante de niveaux Bac professionnel à BTS propose aux 16-30 ans une alternance au sein des entités du groupe. Les métiers ciblés sont les technicien(ne)s Chaufferie, Frigoriste, de Maintenance (Chauffage Ventilation Climatisation) et Énergies Renouvelables.
En savoir plus sur l'ouverture du centre CFA d'Engie
*Association nationale pour la formation professionnelle
** Pacte Avec les Quartiers pour Toutes les Entreprises
Dynamique positive pour l’alternance
Depuis 2016, l’apprentissage a progressé partout en France, avec un coup d’accélérateur en 2019. En début d’année, le pays comptait 491.000 apprentis. Tous les réseaux et secteurs d’activités ont été concernés par cette dynamique et l’offre de formation s’est développée. L’année dernière, 70.949 jeunes ont formulé des vœux en faveur d’un apprentissage, soit une augmentation supérieure à 40 % en deux ans. Cet élan a trouvé une résonnance chez les grandes entreprises. Début 2019, elles étaient 13 à s’engager à augmenter de 50% leur nombre d’apprentis d’ici à cette année : ENGIE, Carrefour, Danone, AccorHotels, AXA, BNP Paribas, Crédit Mutuel Alliance Fédérale, Crédit Agricole, Veolia, Korian, Orange, Schneider Electric et Sodexo.
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