Clubs engagés, le réseau sportif allié à l’emploi

Qu’est-ce qu’un club sportif fait pour concrétiser cet engagement ?

Arnaud Gandais : Le club a deux options. Premièrement, faire la promotion d’un dispositif existant : s’engager pour le mentorat ou l’immersion facilitée, accueillir un stagiaire, recruter un alternant ou un jeune en service civique, se mettre en lien avec les agences France Travail proches de chez lui.
Deuxièmement, il peut mener les actions suivantes : un événement Du stade vers l’emploi ou un forum des métiers, organiser des heures d’activités dans le cadre du revenu de solidarité active ou du contrat d’engagement jeune, recruter avec les associations d’insertion par le sport, identifier les personnes éloignées de l’emploi pour les mettre en lien avec France Travail…

Pourquoi un club de sport est légitime à mener ces actions ?

A. G. : Le sport reste la mission première du club. Mais pour nous France Travail, c’est précieux de pouvoir nous appuyer sur des acteurs très bien implantés dans les territoires pour atteindre au maximum les demandeurs d’emploi et favoriser leur insertion professionnelle. Les clubs engagés rejoignent le dispositif de façon volontaire et se sentent clairement légitimes à agir en ce sens. Car le sport est intrinsèquement un convoyeur de valeurs communes que ce soit d’effort, de dépassement, de communion ou d’intégration sociale. L’idée, comme pour l’emploi, est de ne laisser personne sur le côté, dans l’isolement. À ce titre, les clubs engagés font office de tiers de confiance pour France Travail. Ils nous aident à renforcer le maillage local autour de beaucoup de publics différents (jeunes, seniors, valides, en situation de handicap…).

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Parlez-nous de l’opération Du stade vers l’emploi, une action phare des clubs engagés ?

A. G. : Du stade vers l’emploi est une opération intéressante car elle matérialise cette union entre le sport et l’insertion par l’emploi. Cette journée de rencontre entre recruteurs et demandeurs d’emploi connaît un succès non démenti depuis son lancement en 2018. On observe un taux de retour à l’emploi de 60 % six mois après l’événement, ce qui est conséquent. Et pourtant, il fallait concevoir au départ cette rencontre atypique de l’emploi via l’activité physique. Cela montre qu’en cassant les codes, on arrive à raccrocher des publics éloignés de l’emploi, qui n’osent pas forcément passer à l’agence France Travail. Avec les clubs engagés, on monte d’un cran en étendant le panel des actions, et en consacrant ce rôle de partenaire privilégié des clubs dans notre combat pour l’insertion professionnelle.

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