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TTR : connaissez-vous ces nouveaux congés ?

Un nouveau congé a vu le jour : le temps de trajet responsable (TTR), qui repense la façon dont les employés voyagent. Un exemple de management innovant, à l’heure où la responsabilité environnementale et sociétale des organisations est déterminante pour les collaborateurs. Embarquement avec Ubiq, l’initiateur de cet avantage salarial.

Publié le  19/02/2025

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« L'important, ce n'est pas la destination, c'est le voyage », écrivait Robert Louis Stevenson. Et quand celui-ci s’effectue en impactant le moins possible la planète, c’est encore mieux ! En 2023, les collaborateurs d’Ubiq, entreprise spécialisée dans la recherche de solutions de bureaux en France, dressent pourtant un constat : le train, bien que plus écologique, reste souvent plus coûteux, chronophage et moins pratique que l'avion dans le cadre d’un week-end ou d’un court séjour. De cette réflexion sont nés les temps de trajet responsable (TTR) : des jours de congés supplémentaires offerts aux employés qui choisissent des modes de transport moins polluants pour pallier des temps de transport plus longs.  

Le principe est simple mais ingénieux : les salariés qui optent pour le train, le bus, le covoiturage, le bateau et même le vélo pour leurs déplacements personnels peuvent bénéficier de deux TTR - divisibles en demi-journées pour plus de flexibilité – ajoutés aux habituels congés payés et RTT. Les conditions ? Un trajet d’a minima six heures, preuve à l’appui ! L’initiative séduit : « Depuis son lancement, plus de la moitié des collaborateurs ont déjà profité de ce dispositif », observe Mehdi Dziri, directeur général d’Ubiq, qui compte 35 salariés. Italie, Espagne, Maroc, Corse, Autriche, Allemagne… au-delà des kilomètres parcourus en Europe, c'est la prise de conscience qui compte. « Cet avantage salarial permet aux collaborateurs d’envisager autrement leur trajet en concrétisant leur engagement environnemental, mais il embarque aussi, par effet de capillarité, les personnes qui voyagent avec eux. Quand c’est possible, l’arbitrage n’en devient que plus vertueux. »  

 

Les TTR vont complètement dans le sens de notre ambition environnementale et de la culture d’entreprise.

Mehdi Dziri
directeur général d’Ubiq

Récompenser l’engagement 

Goutte d’eau dans l’océan des enjeux climatiques, le TTR fait pourtant tache d’huile : quand d’autres entreprises emboîtent le pas d’Ubiq, c’est autant de trajets en avion économisés à l’année par un nombre croissant de salariés. « Les TTR permettent de réduire notre empreinte personnelle et d’être en phase avec nos valeurs et les messages que nous véhiculons », affirme sur sa plateforme HomeExchange, spécialisée dans l'échange de maisons entre particuliers, convaincue par ce dispositif volontaire.  

À la démarche durable s’ajoute une opportunité d'innovation managériale mais aussi une réponse concrète en matière de RSE. « Au quotidien, notre métier est de lutter contre les mètres carrés de bureau inutilisés, souligne Mehdi Dziri. Les TTR vont donc complètement dans le sens de notre ambition environnementale et de la culture d’entreprise. » Le dirigeant ne parle d’ailleurs pas de coût, mais d’investissement viabilisé par l’adhésion des collaborateurs : « Cette démarche donne des collaborateurs plus engagés, qui ont plein d’idées pour développer le collectif et faire grandir l’équipe. Et ça, ça n’a pas de prix. »  

Si ces congés écologiques existent depuis 2019 outre-manche sous le programme Climate Perks, les TTR pourraient bien se répandre en France sous l’impulsion des entreprises et des salariés, qui y trouvent également un intérêt en termes d’autonomie et de flexibilité. « Chacun, à son rythme, se responsabilise, constate le dirigeant. Certains employés y voient des plages de voyage « semi-off », pour consulter leurs mails, terminer des taches, rédiger des mémos… sans pour autant y être obligés ! »  Entre slow travel et mode de travail nomade, voilà une démarche qui aurait le mérite d’emprunter le chemin de la généralisation.  

 

Le saviez-vous ?

Selon les calculs de l’ADEME, voyager en train pollue 8 fois moins que circuler en voiture, et 14 fois moins que voyager par les airs. Un trajet Paris-Barcelone en avion émet 178 kg de CO2 par passager contre seulement 2,4 kg en TGV. 

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