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« Nous contribuons à préparer les Français, sans aucune exclusion, aux métiers du numérique qui façonneront l’avenir »

Investie depuis longtemps dans la formation, la filiale Amazon Web Services (AWS) a décuplé son impact ces dernières années, en formant 31 millions de bénéficiaires au cloud dans le monde, en quatre ans seulement. Fort de ce résultat, le géant du numérique prolonge aujourd’hui son action, au travers d’un vaste plan destiné à quelques 600 000 apprenants français. Explications avec Catherine Schilansky, Directrice des ressources humaines de Amazon France.

Publié le  14/02/2025

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La filiale Amazon Web Services est engagée dans la formation des Français au numérique depuis 2017. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Catherine Schilansky : Depuis 2017, nous avons en effet formé plus de 200 000 personnes au cloud, par le biais de différents programmes permettant aux apprenants de maîtriser les compétences des métiers en tension dans ce domaine, que sont par exemple l’architecte de solutions, l’ingénieur de données, ou l’ingénieur en machine learning.

Vous lancez un nouveau plan visant à former 600 000 personnes d’ici à 2030. À qui s’adresse-t-il ?

C. S. : Notre ambition est de former massivement aux compétences clés prisées sur le marché français. Outre le cloud qui est notre cœur d’expertise, notre approche couvre les technologies considérées comme étant stratégiques et à très forte valeur ajoutée pour les entreprises. C’est le cas de l’intelligence artificielle (IA) et des IA génératives, de l’analyse de données, et de la cybersécurité entre autres, toutes représentant un gisement considérable de croissance et d’emplois.

Pour ce faire, nous avons développé des parcours s’adressant tant aux étudiants, aux salariés, aux personnes en reconversion qu’aux demandeurs d’emploi, alignés sur les orientations de la France et de l’Union européenne en termes de transition numérique.

Vous prévoyez notamment de former 25 000 étudiants et demandeurs d’emploi au cloud ?

C. S. : Rappelons que chaque année en France, le nombre de postes en développement informatique, cloud et IA non pourvus par manque de candidats qualifiés augmente de 20 %. Il devient donc indispensable d’agir en amont face à cette pénurie de talents qui touche la plupart des secteurs.

C’est pourquoi nous entendons faciliter la formation et l’insertion professionnelle de 25 000 profils à horizon 2030, et ce, en mobilisant toutes les forces en présence, qu’il s’agisse du corps enseignant, des acteurs de la formation, des acteurs institutionnels, et des recruteurs. Citons à ce titre des écoles comme Epitech, Epita, ou l’HETIC, l’opérateur Numeum, mais aussi Openclassrooms, Capgemini ou Daveo.

France Travail soutient pleinement votre démarche. Quels sont les axes de votre partenariat ?

C. S. : La collaboration que nous menons avec France Travail poursuit un double objectif : faciliter l’accès aux cursus spécialisés dans le cloud, l’IA, et les nouvelles technologies au sens large, et promouvoir une meilleure inclusion des publics souvent sous-représentés dans le numérique. Je pense en particulier aux femmes, aux seniors, et aux personnes en situation de handicap.

Au quotidien, nous travaillons main dans la main pour concevoir des dispositifs innovants préparant efficacement à l’emploi, et nous bâtissons un écosystème robuste en droite ligne avec le marché du travail.

Pensez-vous, au travers de cette initiative, réussir à inverser la tendance en matière de pénurie de talents et de compétences ?

C. S. : Une chose est sûre : en formant 600 000 personnes, nous participons pleinement à relever le défi. Déployés à très grande échelle et combinant les expertises de nombreuses parties prenantes, nos programmes d’apprentissage apportent une réponse globale et pérenne aux besoins croissants des employeurs.

Ainsi, nous ne nous contentons pas d’accompagner la transformation digitale des entreprises. Nous contribuons à préparer les Français, sans aucune exclusion, aux métiers du numérique qui façonneront l’avenir.

D’une manière générale, estimez-vous que la formation est désormais une prérogative incontournable des GAFAM ? Pourquoi ?

C. S. : Absolument. Notre rôle de facilitateur d’accès aux compétences numériques est déterminant. Je dirais même que nous avons là une vraie responsabilité, puisque les technologies de rupture telles que le cloud ou l’IA concentrent à elles-seules la part majeure des investissements et créations d’emplois à venir.

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